La réadaptation cardiaque commence tôt après un problème cardiovasculaire. Mais, dans le cadre de la prévention secondaire, les actions actuelles du système de santé sont tournées essentiellement vers la phase 1 (phase hospitalière) et la phase 2 (phase post- hospitalière).
La Fédération Française de Cardiologie, avec ses associations régionales, a donc créé les Clubs Cœur et Santé, dont l’un des objectifs est de favoriser cette phase 3, essentielle dans la réadaptation cardiaque. Deux arguments plaident en faveur d’une activité physique pratiquée en groupe et encadrée (en clubs) par rapport à celle pratiquée individuellement et à domicile : la sécurité et la fidélité.
La fidélité
…ou assiduité, apparaît dans plusieurs études qui ont montré que les taux de participation, après six mois, étaient plus importants dans des programmes menés en groupes que lors d’une activité individuelle. Il est clair que le caractère régulier et programmé d’une activité menée en groupe incite à plus de fidélité. S’il est facile de trouver une excuse pour ne pas faire une heure de marche solitaire et quotidienne, il est plus difficile d’expliquer au groupe une absence de plusieurs semaines; il est plus difficile d’expliquer pourquoi il n’a pas été possible de trouver une heure dans la semaine pour faire de la gymnastique ou du cyclo-ergomètre (ou bicyclette ergométrique : bicyclette d’exercice destinée à mesurer l’effort fourni) au sein du club.
La sécurité
Même s’il ne s’agit que d’exercices de faibles intensités et que les patients sont de mieux en mieux traités grâce aux gestes de revascularisation et aux nouveaux traitements médicamenteux, la pratique physique et sportive comporte néanmoins un faible risque d’accident cardiovasculaire. La pratique en club, animée par un moniteur spécialisé, améliore encore cette sécurité.